domingo, 22 de junio de 2008

CRONICA DE LA CORRIDA DE PRIETO DE LA CAL EN LA BREDE


Según el artículo de SUDOUEST.COM








Rafaelillo : Une oreille et silence.Julien Lescarret : Vuelta et une oreille.Fernando Cruz : Deux oreilles et une oreille.

Le Madrilène Fernando Cruz est sorti en triomphe par la grande porte.

Sept toros de Prieto de la Cal, bien présentés, accomplissant leur tâche à la pique (huit rencontres) et d'un moral dans l'ensemble positif, ou en tout cas moins venimeux qu'on ne le craignait. Superbe, le numéro 3.On les attendait depuis 1961 en Gironde. Retrouver près de dame Garonne ce fer légendaire des toros blancs était un pari où la petite, mais ô combien enthousiaste, cité de La Brède prenait le risque de se brûler les ailes. Mais, en fait, satisfaction générale, elle ne brûla que l'épiderme : canicule, grenouilles sur le dos, criquets grillés, buffles au marigot. D'ailleurs, à propos de cornus, ce furent trois toros noirs qui débutèrent le bal. On gardait les immaculés en dessert, ?ufs en neige.


Odeur de brûlé. Avec le rouge de sa muleta et le rose de l'habit, le blond Rafaelillo, à genoux pour une larga, accueillit la sortie tonitruante du Prieto inaugural. Ce toro - et ses confrères - bombarda les burladeros et l'on sentit, l'odeur de brûlé ajoutée, qu'au fur et à mesure que la course passait, dormait une vraie force dans le cou et les à-coups de ces toros. Généreux sur le côté gauche, le premier toro remue pourtant Rafael. Il fait face et le tue d'une lame sans reproche. Son suivant boite bas. Il est de robe mariée et doit être estoqué en piste. Parvient le remplaçant, lui aussi « jabonero », couleur savon de la Canebière. Un toro âpre, sec, dur, très en Prieto qui sera tombé d'une épée un tantinet extérieure.On appréciera le quite par chicuelinas de Julien Lescarret puis sa faena sereine et prolongée d'une lidia intelligente au deuxième noiraud. Hélas, péché désormais plus ou moins mignon de l'Aquitain, une mise à mort en trois temps et l'oreille perdue. Encouragé par les partisans d'une région qui aime ses « gosses », Julien saura, avec l'autre de la Cal, prendre distance, citer de loin, ouvrir l'angle de ses muletazos. On voit molinetes, circulaires inversées et choses fort sympathiques, conclues cette fois-ci au second tir d'une demi-estocade à la façon du petit lézard (Lagartijo).


Noblesse. Restait Fernando Cruz, torero authentique, simple, parfois fourvoyé, toujours beau par sa vérité plus nue qu'un ver. Le troisième toro louche des cornes. Il est petit, bossu, fagoté bizarre et pourtant quel bon toro ! À la noblesse de cet « individu », répondra celle de Fernando, auteur de naturelles que, s'il les enchaîne à Séville, la Maestranza se retourne mieux qu'une crêpe. Il y a là le temple, la mesure et la douceur d'une tauromachie profonde et presque désespérée de galoper après les contrats. Magnifique Cruz qui porte sa croix et mérite un peu plus de soleil. Ajoutons-y qu'avec l'épée, ce Madrilène est un char d'assaut. L'on reverra cette formidable ténacité, sans fard à l'ultime toro consenti jusqu'à la moindre parcelle des passes. Il régnait hier à La Brède le parfum justifié et heureux des corridas ayant donné beaucoup mieux que le nécessaire.9/10 d'arène. 36°4 ou peu s'en faut.

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